Les Origines de la Sophrologie
Le créateur de la Sophrologie est le Pr. Alfonso Caycedo, né en 1932 à Bogota. Il suit des études de médecine en Espagne et devient neuropsychiatre hospitalier.
Dés 1960, il se dédie à l’étude de la conscience humaine et crée la sophrologie – qu’il forge à partir des racines grecques, : SOS (harmonie), PHREN (conscience), LOGOS (étude). Il devient alors le dernier élève du célèbre psychiatre phénoménologue suisse Ludwig Binswanger.
Sur les conseils de ce dernier, il part trois années en Orient pour enrichir sa connaissance des phénomènes de la conscience. A cette fin, il s’initie pendant trois années au yoga, à la méditation tibétaine et au zen japonais.
Il a poursuivi activement ses recherches et son enseignement en Principauté d’Andorre.
Les sources principales
- La phénoménologie, illustrée par le philosophe allemand E. Husserl (1859-1938) ; elle propose le retour, aux « phénomènes » du corps et de l’esprit. Il s’agit d’appréhender le monde (extérieur et intérieur) avec le regard originel de l’enfant, sans jugement et sans à priori.
- Les méthodes de relaxation, notamment celle de J.H. Schultz (le Training Autogène) et de E. Jacobson. La sophrologie les utilise et les adapte pour atteindre l’état préalable au travail sophrologique, elles ne sont pas le but de la méthode.
- Les disciplines orientales. Elles partent toutes d’un travail sur le corps pour entraîner la conscience. La sophrologie s’en inspire pour développer les capacités d’éveil de la conscience.
- La recherche en neurologie et en psychiatrie phénoménologique.
Une conception originale de la conscience
Le Pr. Caycedo définit la conscience comme la force qui intègre et transforme toutes les structures responsables de l’existence de l’individu. Une image simple permet d’approcher le concept de «structures». Les structures sont comme les notes qui forment une page musicale. Leur bon choix forme une harmonie et une mélodie qui sonnent justes (ou non) à l’oreille du compositeur, le premier auditeur.
Il pose comme hypothèse de départ l’existence de trois niveaux et états de conscience.
Les trois états de la conscience : l’état pathologique dans lequel la vision du monde est altéré et dangereux. L’état ordinaire de la conscience, celui de notre vie au jour le jour. Enfin, l’état sophrologique, dans lequel l’harmonie avec soi-même et son environnement prédomine. Le but de l’entraînement sophrologique est d’atteindre durablement la conscience sophrologique.
Les trois niveaux de conscience : l’état de veille, de sommeil et un état intermédiaire « entre veille et sommeil », lieu privilégié d’écoute des sensations et des phénomènes du corps. C’est le niveau privilégié de l’entraînement sophrologique, en tout cas au début.